En passant par la Syrie, avec mon yacht écolo
Squats, livres, slam dunk et compétition
Bonjour,
permettez-moi de vous souhaiter une excellente semaine en compagnie, aujourd’hui, de solidarité, de soft-power, d’un chemin de fer et d’un carrousel.
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Récoltes et semailles
Il y a encore des dizaines de milliers de disparus, des tensions communautaires et géopolitiques, des inquiétudes et des haines. Il y a tout à construire, tout à refaire et un chef d’État venu de l’islamisme, qui assure pourtant ne chercher qu’à trouver le point d’équilibre où seront possibles le respect des coutumes, la liberté des cultes, la pérennité de la démocratie et l’unité du pays. Cette semaine, la Syrie célébrait la chute de la dynastie Assad avec danses, discours, parades et feux d’artifice. Le tyran est tombé. Les tortionnaires sont en fuite.
C’est dans cette ambiance que Natacha Danon (une diplômée de Sciences Po’ Paris désormais journaliste à Damas : c’est ce genre de personnes, en fait, qui mérite la Légion d’Honneur mais ne comptons pas trop dessus) est allée visiter, pour New Lines Mag, une coopérative agricole née dans les ruines du régime. Nous sommes à Tartous, sur la côte occidentale du pays.
“J’ai parlé avec la municipalité, ils ont dit que ce n’était pas légal d’occuper des bâtiments gouvernementaux. Mais je leur ai répondu que la loi la plus haute, c’était que les femmes et les enfants ne soient pas à la rue”.
Suleiman Dakdouk, dit “Kastro”.
Solidarity Fields a deux ans. Elle accueille sans condition les familles qui n’ont plus rien et cherchent abri et nourriture. Implantée dans les décombres de baraquements militaires désertés par l’armée du tyran, elle procure en priorité deux choses à ses résidents : un toit et un potager.
En avril, Solidarity Fields a distribué plus d’un million de jeunes pousses de légumes bios dans toute la Syrie.
La coopérative en avait planté beaucoup dans la terre en face des baraquements militaires. Cet hiver, ces plants vont grandir et la famille de Brahim ira ensuite vendre épinards, choux et oignons au magasin d’à côté, Souk al-Dayaa ou “le Village Marché”. “Nous fournissons des débouchés à des produits bios qu’ils n’arriveraient pas à vendre, sinon. Pour l’instant, le magasin ne fait pas de bénéfices. Il faut combler ce fossé par des dons venus d’autres coopératives, du Liban ou d’Europe”, explique Kastro.
Des photos du reportage de New Lines sont à découvrir sur Instagram.
Attendez, Kastro comme… Castro ?
Ah oui, complètement.
Mais pas “Fidel” Castro ?
Alors si. Le Kastro cité plus haut, Suleiman Dakdouk de son véritable nom, 59 ans, a bien choisi ce pseudonyme en l’honneur du monarque cubain. Plus exactement : c’est son père qui le surnommait ainsi. Mais il en a vite pris son parti.
La foi révolutionnaire et Kastro c’est une vieille histoire, raconte-t-il à New Lines “assis dans un siège usé du petit bureau de Solidarity Fields, un keffieh rouge enroulé autour du cou […], en buvant un thé à la sauge assez fort, entre deux bouffées de cigarette”. Il a rejoint un groupe marxiste quand il avait 13 ans. Emprisonné et torturé à l’adolescence, il est parvenu à s’enfuir, d’abord au Liban. Puis, après quelques péripéties, il a finalement trouvé un refuge plus durable en Grèce.
Dès les débuts de la révolution syrienne en 2011, il se lance dans l’organisation de squats pour accueillir les réfugiés de son pays. Il en ouvrira 7 au total. C’est ainsi que Solidarity Fields, premier du nom, a éclos en Europe. Le magazine londonien Huck était allé y faire un tour en 2022 :
On compte aujourd’hui environ 100 000 réfugiés en Grèce et presque la moitié vivent dans des camps effroyables, confinés, plus ou moins à l’abandon depuis la pandémie de coronavirus. Mais juste à l’extérieur du village de Platées, à une heure de route d’Athènes, il existe une alternative à cette indignité. Une expérimentation d’autogestion rurale née en 2016, quand Kastro et d’autres se sont réunis afin de louer un bout de terrain désert où cultiver leur propre nourriture. Le projet a rapidement fait boule de neige. Désormais, plutôt que vivre de la charité, de nombreuses familles de Syrie, d’Irak, de Palestine et d’ailleurs se sont installées sur cette ferme. Toutes sont égales quand doivent être prises les décisions. Elles font pousser suffisamment de nourriture pour manger à leur faim et même pour alimenter d’autres projets similaires dans la capitale.

Même Le Point, à l’époque, rendait hommage à la méthode Kastro —une phrase que vous n’aviez pas dans votre bingo de fin d’année, je suppose : “250 migrants dont une centaine d’enfants vivent en auto-gestion* dans cette école fermée depuis trois ans. […] Dans la cour de récréation où galopent les enfants, les espaliers de gymnastique servent d’étendoir à linge, la guérite du surveillant de salon pour le barbier”. Le magazine notait même, confus : “Les décisions se prennent lors d’assemblées générales régulières”.
“Aucun argent n’est demandé aux migrants. Tout se fait grâce aux volontaires, qui répondent aux sollicitations postées sur Facebook par le “5ème lycée” : “sacs-poubelles, bouillons-cubes, serpillières, antiseptique”, étaient ainsi souhaités jeudi”.
Le Point, le 2 juillet 2016 à 11H11.
À la Libération (pas la nôtre d’il y a longtemps mais bien la leur, de maintenant), Kastro est donc revenu en Syrie participer à la reconstruction. Sceptique : “Le régime actuel, comme le précédent, sème la division pour imposer le contrôle. Les massacres sur la côte et à Souweïda contribuent fortement au renforcement du sectarisme”, dit-il. Mais utile. Sceptique mais utile. Voilà une devise qui ferait bien, au-dessus de la porte de futurs Solidarity Fields en France comme ailleurs.
À sa mesure, le groupe essaie de lutter contre la désunion. Toutes les confessions sont accueillies. Que vous soyez alaouite, sunnite ou ce qui vous plaira, ma foi, vous savez planter des oignons. Et bricoler. Il vaut mieux savoir bricoler, aussi, raconte Naema Brahim al-Farraj, 43 ans, originaire d’Alep et établie avec son fils de 14 ans dans l’entrepôt de la caserne.
Les portes et les parties métalliques ont été pillées dans les suites de la chute du régime. La première chose qu’elle a faite, ça a donc été d’installer deux portes en bois, grâce aux faibles revenus que ramène son fils, vendeur de gâteaux ambulant. Elle ne peut pas travailler car son dos a été blessé dans un accident de voiture. Alors elle reste à la maison et cultive son jardin sur le toit, où elle fait pousser des épinards, du persil, des oignons nouveaux et des cardes.

Dernière condition : ne pas manquer de cœur à l’ouvrage. Kastro note qu’en Grèce, les communautés “de diverses nationalités, ethnies et religions” cohabitaient sans difficultés. Ici c’est plus dur car, explique-t-il, le pouvoir d’Assad a jusqu’au bout joué de cette carte pour justifier les déplacements, les contraintes et la terreur. “On insiste sur l’importance des rencontres en commun, des repas en commun, des bavardages en commun, des loisirs en commun. Surtout pour les enfants, que les parents envoient travailler”. Bonus qui fait plaisir : il n’y a pas de ségrégation de genre. Femmes et hommes participent à égalité dans toutes ces activités, comme dans les assemblées générales.
Comme quoi ça peut marcher, d’aimer son prochain. Je n’irais pas jusqu’à dire “comme soi-même” (je laisse ce genre de délires aux révolutionnaires d’ultra-gauche).
Mais l’aimer comme on aime la paix ce serait un bon début, déjà.
* On écrit plutôt “autogestion“, mais c’est Le Point, il ne faut pas leur en vouloir, ils découvrent.
La plume dans la plaie
À 76 ans, l’écrivaine égyptienne Salwa Bakr vient d’être distinguée par le tout premier Prix Littéraire des BRICS.
L’acronyme était utilisé autrefois pour désigner les puissances “émergentes” (Brésil, Russie, Inde, Chine) mais le terme recouvre aujourd’hui bien plus de nations et ce qu’on appelle souvent le “Sud Global”. L’Iran, par exemple, était fier de nous annoncer dans le Tehran Times sa participation à un prix littéraire qui “vise à renforcer les liens culturels entre les États membres, à honorer leurs valeurs traditionnelles et leur diversité littéraire”. La République islamique présentait ainsi 3 hommes (ah ben ça) : Reza Amirkhani, auteur notamment de Salut, (Salut pas comme “coucou”, salut comme “votre âme a de bonnes chances de brûler en enfer”) ; Majid Gheisari, écrivain et déjà vainqueur du Prix International Eurasiatique de la Russie pour son livre Trois Prêtres en 2018 ; et Mansour Alimoradi, écrivain et poète si prestigieux qu’il se trouve être le directeur du centre culturel de l’ambassade d’Iran à Moscou et, plus modestement, de figurer au comité exécutif de l’événement.
On trouve la liste intégrale des candidates et candidats ici. Concouraient le Brésil, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, les Émirats Arabes Unis, l’Éthiopie, l’Iran, l’Indonésie, l’Égypte et la Russie, qui pilotait l’événement. L’auteur (et en l’occurrence l’autrice) distinguée a reçu la somme d’un million de roubles. Un joli paquet de billets (environ 10 000 euros) qu’on ne peut pas dépenser dans tellement d’endroits et qui va donc, c’est heureux, revenir illico à la Mère Patrie.
On l’a compris, le Prix Littéraire des BRICS est d’abord un outil politique. Il revendique trois objectifs sur son site :
1. Attirer l’attention de la communauté mondiale sur la littérature des pays des BRICS.
2. Recommander, grâce aux prix, des traductions, des publications et des participations à des festivals littéraires.
3. Créer une plateforme de communication pour les participants, dans le marché littéraire des pays des BRICS.
Lors de la remise des prix (au Palais de la Culture, rue Lénine à Khabarovsk), Sergey Demensky (maître de cérémonie et directeur général du Eurasian Media Group) a finement observé que les textes de la lauréate étaient écrits “dans la plus belle des langues, celle de la diplomatie”, ce qui est pratique parce que ça aurait pu marcher pour tous les autres.
Quant aux livres de Salwa Bakr, que valent-ils ? Il s’agit essentiellement de romans historiques, parfois sentimentaux, sur les cultures arabes… d’après mes recherches. Difficile de me faire un avis plus personnel, manquant hélas de temps pour lire l’un ou l’autre de ses deux ouvrages parus en français : Des Histoires dures à avaler (”Les personnages de Salwa Bakr sont donc de vrais acteurs de la vie de tous les jours“, nous disent les éditions de L’Harmattan) et Les Messagers du Nil, dont Babelio ne nous propose qu’une seule critique en ligne : “Ce livre m’a laissé une curieuse impression. Pas vraiment inintéressant, pas passionnant non plus”. Disons qu’ayant exercé le métier de journaliste au Caire depuis les années 1970, Salwa Bakr ne doit pas être redoutablement dérangeante.
Dans une interview donnée dans la foulée de son prix à TV BRICS, elle montre au moins qu’elle maîtrise, en effet, le langage de la diplomatie :
Il est très important de comprendre le contexte culturel des pays des BRICS, et la littérature est une des façons les plus significatives d’en apprendre plus sur la culture des autres peuples. Par exemple, je me suis familiarisée avec la société russe, ses phases et son développement, en lisant Nikolay Gogol, Leon Tolstoy, Mikhail Lermontov, Anton Chekhov, Fyodor Dostoevsky, Anna Akhmatova, Maksim Gorky, tous les grands écrivains qui nous ont ouvert les portes de la Russie et grâce à qui nous pouvons percevoir l’esprit de ce pays.
Au panier les paniers
C’est fini la belle vie pour les amateurs d’animation japonaise et de basket-ball. Mercredi dernier, la ville de Kamakura a annoncé qu’elle n’éditerait plus de plaques d’immatriculation en l’honneur de Slam Dunk, l’un des mangas les plus populaires de l’histoire de l’édition internationale.
“Nous avons décidé cette suspension car certains résidents pensaient que le design aidait à attirer les visiteurs et ils trouvent cela désagréable”.
Un membre de la municipalité de Kamakura.
Courant sur 31 volumes, Slam Dunk a été adapté en série animée dans les années 1990, puis en films (5 à ce jour), conduisant à un succès planétaire dont témoignent plus de 170 millions d’exemplaires vendus. Mêlant romances adolescentes, dépassement de soi et championnats de basket-ball, elle mérite le détour à en croire les spécialistes, de la RTBF au Monde. Elle a porté son auteur, Takehiko Inoue, 58 ans aujourd’hui, au panthéon des mangakas les plus respectés de la profession (comme nous l’explique ici Clique TV dans une émission, je vous préviens, plus longue qu’un match de basket).
L’une des forces de Slam Dunk est de s’ancrer dans la vie quotidienne telle que la connaissent des millions de jeunes gens dans le monde. Les Japonais peuvent en plus y retrouver une atmosphère familière, le créateur s’étant inspiré de sa propre expérience de capitaine de son équipe au lycée et ayant choisi de planter son action dans des décors réels.
L’un des plus célèbres s’avère être un passage à niveau à l’entrée de la station de train de Kamakura-koko-mae sur la ligne ferroviaire Enoshima Electric (Surnommée “Enoden”). Il est notamment représenté dans le générique de la série, ce qui a contribué à le faire rentrer dans la tête des fans et à l’imposer comme lieu de “pèlerinage”, pour reprendre l’expression du portail d’informations Nippon.com. Voilà qui faisait bien les affaires de la municipalité jusqu’à ce que ça devienne ingérable et surtout dangereux : pour reproduire l’image culte, le mieux est de se tenir au milieu de la route.
Fini donc de rire et de dunker. La ville de Kamakura ne veut plus jouer le jeu (rappelant d’autres initiatives japonaises de lutte contre le surtourisme, déjà évoquées ici). Elle éditait par exemple une plaque d’immatriculation (pour mini-motos seulement, en lien avec la série) qui représentait le croisement de façon stylisée. Mais il ne sera plus possible de l’acquérir après le 30 janvier. C’est que les Japonais, voyez-vous, sur la route, ils aiment bien rouler, avec si possible pas plus d’un adolescent distrait au mètre carré.
Déplorant les risques et les simples inconvénients (comme les lignes de bus surchargées ou les dommages à l’environnement), The Japans News notait déjà l’an dernier :
“Beaucoup de gens ont commencé à venir après la pandémie”, dit un habitant de 44 ans. “Tout le monde ne suit pas les règles, alors je m’inquiète des accidents”.
Le trafic est dense dans le quartier et les conducteurs arborant des plaques locales ont l’air d’être agacés par les personnes vaquant sur la route à la recherche du bon cliché. Des gardes de sécurité ont été envoyés et les arbustes d’à côté taillés pour encourager les photographes à poser de préférence dans le parc, mais les effets sont limités.
Vous n’avez donc plus qu’un mois et demi pour orner votre mini moto de cette plaque. Elle est assez chic, il faut bien le dire. Hâtez-vous lentement toutefois, car un train peut en cacher un autre.
Et surtout bonnes vacances
Si toutes ces nouvelles —enfin toutes les nouvelles, quoi— vous laissent en fin d’année comme une énorme envie de vous amuser, j’ai un petit quelque chose pour vous : le competitive socializing, ou “socialisation compétitive” en français (la SOCONNE, donc). Un phénomène qui, en termes de tendance, pourrait remplacer la folie des “escape rooms”, s’enflamme déjà la World Expérience Organization (une association professionnelle globale qui réunit les grands de l’industrie du divertissement et “fait grandir les impacts de l’expérience : pour accroître les profits, améliorer le bien-être et créer une société meilleure”).
HB Loisirs vient ainsi d’ouvrir un premier lieu de socialisation compétitive à Kuala Lumpur, en Malaisie : le Carrousel & Co.
Au Carrousel & Co., on peut grignoter et boire un coup mais aussi se livrer à des jeux. Des jeux en groupe, des jeux debout, des jeux compétitifs (c’est en fait une fête foraine avec un toit). Repris fidèlement par le Laotian Times (c’est son habitude), le communiqué de presse nous annonce :
Carrousel & Co. signale l’entrée de HBL dans le mode de vie malais et le marché du divertissement, avec un espace autant pensé pour sa scalabilité que pour sa possibilité de devenir une franchise dans toute l’Asie du Sud-Est.
Ses forces clés incluent :
Du jeu à la sauce Tech — les scores des parties sont enregistrés numériquement et accessibles dans la totalité du lieu.
Un design pensé pour le groupe — les différents espaces sont conçus sur-mesure pour les équipes, les rassemblements et l’interaction sociale.
Un modèle extensible — le concept a fait ses preuves en matière de rentabilité et offre un potentiel de franchise mondiale.
Ce lieu fera figurer des interprétations modernes des jeux d’adresse classiques, dont le Down-The-Clown [un genre de chamboule-tout] et le skee-ball […].
“[Le centre commercial de Kuala Lumpur] Avenue K. est exactement la cour de récréation qu’il nous faut pour ce que nous créons”, ajoute Greg Pearn, [Directeur des Nouveaux Concepts chez HBL]. “Il se situe au centre du cœur battant de la ville, là où se mêlent les bureaux, les boutiques et les voyageurs. Le Carrousel & Co. sera l’endroit parfait pour proposer aux gens un coin où boire un verre, manger un morceau, rigoler et saupoudrer tout cela d’un soupçon de compétition amicale”.

J’ai l’air de critiquer comme ça. C’est juste parce que les communiqués de presse lifestyle ont tendance à me hérisser le poil, c’est (presque) de naissance. Mais au fond pourquoi pas ? Du moment qu’on peut rigoler, moi, vous savez…
Si vous êtes un peu trop loin de Kuala Lumpur pour tester, ne paniquez pas. Ça viendra bientôt près de chez vous ou, mieux encore, il est désormais possible de filer en Malaisie à 20 nœuds de vitesse sans se prendre la tête. Cela grâce aux yachts polonais Sunreef qui ont également choisi cette fin d’année pour nous annoncer la naissance de leur nouveau bébé, le Double Hapiness : un splendide catamaran de 30 mètres de long à étage (un “supercat”, on dit). Il a pour atout d’être électrique et propulsé par énergie solaire. Grâce à ses 4 moteurs de 180 kW, sa batterie de 990 kWh et surtout sa “Solar skin”, c’est-à-dire ses cellules photovoltaïques à haut rendement intégrées à la coque, on peut maintenant naviguer sans culpabiliser.

En 2026, ni la hausse des prix du mazout ni celle des gaz à effets de serre ne pourront donc vous empêcher d’affronter les embruns l’esprit libre, le sourire vif et le chic au cœur.
Mais aussi, mais encore
Les infos qui ont failli m’échapper
Santan Dave chante “Black” aux BRIT Awards 2020. Performance remarquée à l’époque, notamment parce qu’il y qualifiait le Premier Ministre Boris Johnson de “raciste”.
Trump lâche Blair. Face aux oppositions locales, l’ancien Premier Ministre britannique sera finalement exclu du “Comité Exécutif pour la Paix” que veut instaurer le Président américain à Gaza. (The Financial Times via Middle East Eye) — La hausse continue du prix de la mémoire vive informatique (RAM), due pour l’essentiel aux investissements exponentiels dans l’intelligence artificielle, entraîne une augmentation rapide et considérable du coût des ordinateurs personnels, des smartphones, des disques durs et des autres solutions de stockage. (The Verge) — Le Parlement libyen s’insurge des ingérences d’Athènes, suite aux appels du pays européen à dénoncer un accord signé en 2019 entre la Turquie et la Libye. Ce traité bilatéral ne prend pas en compte les zones économiques exclusives autour des îles grecques de la Méditerranée (dont la Crète) dans la répartition des ressources gazières du sous-sol maritime. (Middle East Monitor avec un peu d’Euractiv, en français, pour y comprendre quelque chose) — À Dakar, le procureur du tribunal correctionnel requiert trois ans ferme avec mandat de dépôt contre Ngagne Kaïré. Cet ancien comptable d’une société d’investissement marocaine est accusé de blanchiment de capitaux, faux et usage de faux en écritures privées de banque et escroquerie pour un montant de 995 millions de Francs CFA. Sa méthode astucieuse consistait à endosser personnellement des chèques qu’il prétendait destinés aux fournisseurs (93 chèques au total), en imitant la signature de son patron. (PressAfrik) — Grâce à l’écoute de 29 heures d’enregistrements sonores réalisés sur Mars par le rover Persévérance, une équipe de l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse découvre la présence d’éclairs sur la planète rouge. Ils seraient dus aux frottements des poussières dans l’atmosphère, puisqu’il n’y a pas d’eau à la surface, donc pas de nuages. (Techno-Science) — Un tribunal allemand condamne cinq scientifiques français à un total de 11 000 € d’amendes. Membres du collectif Scientifiques en rébellion, ils avaient mené des actions non-violentes en octobre 2022 (occupant les locaux du fonds d’investissement BlackRock à Berlin, se collant les mains à une BMW lors du salon automobile de Munich et bloquant une intersection de son centre-ville) pour alerter sur l’urgence d’agir contre le changement climatique. “On se retrouve à payer plusieurs milliers d’euros pour de la colle et de la mélasse, on n’a pas pu discuter du fond”, se lamente Sylvain Kuppel, hydrologue. (La Relève et La Peste) — Après l’Europe, le rappeur anglais de 27 ans Santan Dave ajoute des dates américaines et australiennes à la tournée de lancement de son troisième opus, The Boy who Played the Harp, confirmant le succès de ce concept-album inspiré par le récit biblique de David, le roi-musicien. L’artiste de Brixton y chante son anxiété, sa thérapie, son alcoolisme et sa désintoxication. (Stereoboard).
Prochain Jour En Plus : lundi 22 décembre. Avec plein de recos pour les vacances.
Gardons les pieds sur Terre pendant que ça tourne !
Merci à Marjorie Risacher pour ses coquillicides impitoyables.








