La rentrée est un peu chaotique. L'année ne s'annonce pas beaucoup plus calme. Petite tentative, avant la reprise des revues de presse, pas tellement d'éclaircir tout ça —il va faire sombre ici aussi, ne nous mentons pas— mais de trouver les mots. Tentative entrecoupée de chants, parce que ça ouvre les barrières, et d'un haïku, parce que c'est de saison.
Œuvre au noir
1.
Quand, au marché du coin, alors que j'hésitais entre un Bleu et un Saint-Nectaire, une dame a demandé à la fromagère comment elle allait, celle-ci a répondu : "Ça va, ça va…".
Avant d'ajouter, après hésitation : "Il faut bien y faire aller".
Je ne saurais trouver un meilleur résumé de l'état d'esprit général, tel que je le perçois.
Tâchons de regarder en face, un peu, ce qui nous attend.
Certes, nous ne sommes pas les premiers humains à aborder l'automne avec, au fond du cœur, une sensation de terreur cosmique née de l'effondrement de tout ce que nous tenions pour acquis. Au-delà de notre enfance en fait, toujours un peu myo…
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