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L'Édition du 14 décembre 2024

Une édition pleine d'éléphants, de félins et d'antimoine

déc. 14, 2024
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Chère lectrice, cher lecteur,

permettez-moi de vous souhaiter un très bon week-end en compagnie, cette semaine, d’éléphants en danger, d’un tyran pas bien rassuré, de chats esthètes, d’antimoine et de gallium (mais pas autant qu’on en voudrait), de Jaguar, de Dick Van Dyke, de terrains de jeux et d’un petit train, très grand.

NB : si le mail apparaît tronqué par votre boîte, vous pouvez le “Lire dans le navigateur” en cliquant sur le lien haut à droite.

Le train de la semaine

Rod Stewart dit tout !

Il y a des gens qui disent que la musique de Rod Stewart est intéressante, et ils en ont le droit. D'ailleurs, contrairement à moi, ils ont sûrement écouté plutôt que s'arrêter à son look. Dès lors, ils savent au moins de quoi ils parlent. Eh bien même avec ces gens-là, je suis capable de m'entendre, de trouver un terrain d'entente. Il suffit pour cela de me rappeler que Rod Stewart, à défaut de celles du rock'n'roll, comprend les subtilités du train électrique.

Vous le savez peut-être, d'ailleurs. C'est un sujet assez récurrent sur les réseaux sociaux : l'interprète inoubliable de "Hot Legs" est aussi l'artisan de l'un des trains électriques parmi les plus grands et les plus détaillés au monde.

On comprend donc bien l'émotion de Modélisme Ferroviaire Magazine (Ou Railway Modeller dans sa langue d'origine) qui a pu rencontrer, pour son édition de janvier 2025, la rock star britannique et la faire parler, en longueur, de son modèle au 1:87ème, situé dans l'Amérique des années 1940.

Le diorama mérite toute l'attention des passionnés en ce moment. D'une part parce que Sir Rod Stewart l'a récemment rapatrié, du grenier de Los Angeles où il l'a construit, jusqu'à son Angleterre natale. Et d'autre part parce que, ainsi qu'il l'a expliqué cet été au Sun, il a récemment décidé de ne pas léguer sa création à ses enfants (au nombre de 8, on imagine la querelle d'héritage) mais de la céder, au moment de son décès, à sa ville de résidence dans l'Essex, "à la condition que les revenus générés soient donnés à des organismes caritatifs".

La couverture du Railway Modeller consacrée à Sir Rod Stewart

[Rod Stewart] nous dévoile ses plans pour agrandir encore son immense maquette et nous parle de sa passion pour le modélisme ferroviaire, qu'il décrit comme "le plus grand hobby au monde", écrit le Railway Modeller dans le communiqué de presse annonçant la sortie du numéro.

Le magazine n'a hélas pas jugé bon de répondre à mes demandes, que ce soit pour obtenir une copie de l'interview ou même les droits de reproduction des visuels. Une reprise par le Guardian me permet malgré tout d'en apprendre un peu plus :

La maquette de 156 mètres carrés, où l'on peut voir des gratte-ciels, des ponts et une scène d'embouteillage, le tout autour d'un chemin de fer de 275 mètres de long qui traverse un paysage urbain détaillé, a été construit au long d'une période de 23 ans, avant d'être révélé au public pour la première fois en 2023.

Maintenant qu'il a transporté et remonté ce décor gargantuesque dans son pays natal, Stewart a expliqué au Railway Modeller comment il compte développer la scène : "Je ne suis pas satisfait des lumières. Il faut vraiment travailler là-dessus".

Le petit train de Rod Stewart
Allez tant pis, celle-là je la pique. © Railway Modeller magazine/Peco Publications

"On [il affirme tout faire seul, à l'exception des installations électriques, NDLR] va compléter avec des éclairages dans certains immeubles et buildings", ajoute-t-il. "Après, on aura des éclairs et du tonnerre, tout ce qui peut faire des effets, à part de la pluie".

[…]

"Le dévouement de Sir Rod et son attention aux détails élève ce projet au-delà du simple hobby", explique le rédacteur-en-chef du Railway Modeller Craig Tiley. "C'est un ouvrage de rang international, qui mêle art et technologie".

L'amour de Stewart pour les trains électriques remonte à son enfance. "J'ai grandi à Highgate, au nord de Londres. De ma fenêtre, je voyais les lignes de chemin de fer et, au-delà, les terrains de football", a-t-il expliqué au Guardian. "J'ai dit un jour que je préférerais faire la couverture du Railway Modeller que de Rolling Stone. Depuis, ce dernier ne m'a plus jamais adressé la parole".

Battez-vous pour vos rêves, les enfants. Et vous aussi, vous pourrez réaliser le plus beau train du monde (ou recevoir le premier prix Diamant des World Music Awards pour les 100 millions d'albums vendus ou figurer aussi bien au Rock'n'roll Hall of Fame que parmi les étoiles de Hollywood Boulevard, si ça vous dit).

Railway Modeller via The Guardian

Votre horoscope tribal

Le signe de la semaine : Éléphant

La forêt de Prey Lang et le tracé de la ligne électrique
Pas de doute : ça va couper © Gerald Flynn / Mongabay.

Quand on veut être digne d'un méchant de cinéma, il faut n'avoir aucun scrupule, évidemment, mais il faut aussi aimer ça. Il faut surtout un ennemi —donc un gentil, dans l'affaire. L'éléphant d'Asie, par exemple, et tous ses copains de la réserve de Prey Lang.

Sise au nord du Cambodge, Prey Lang couvre environ 3 600 kilomètres carrés. On y trouve les dernières forêts des basses-terres de la péninsule. Cette réserve naturelle, protégée, abrite "entre 26 et 50 espèces menacées de mammifères, d’oiseaux et de reptiles. Notamment des tigres, des éléphants d’Asie, des bantengs [un genre de bœuf sauvage], des gaurs [pareil mais en plus massif puisqu'il s'agit du plus gros bovidé au monde] et des ours noirs asiatiques", écrivait la revue environnementale MongaBay en 2012. À l'époque, on célébrait l'annulation de 4 concessions agricoles. Celles-ci devaient arracher 40 000 hectares à la forêt pour les dédier à la culture de l'hévéa. La décision avait finalement été invalidée, en large partie grâce à la mobilisation des habitants et habitantes de la forêt. Car il y a aussi des êtres humains qui vivent à Prey Lang. Entre 200 000 et 350 000, principalement de l'ethnie Kuy.

Évidemment, si on ne se soucie ni des bêtes, ni de la nature, ni des Kuy, on a vite fait de fantasmer le beau tas de billets dont pourrait accoucher cette réserve, avec un peu d'huile de coude et de bulldozers. Mais, c'est ballot, il est par définition interdit de toucher à une réserve naturelle. C'est pourquoi un pourri (un pourri, vraiment ? Je ne sais pas, je vais vous le présenter plus bas, vous me direz) a décidé de prendre le banteng par les cornes en coupant la forêt en deux. Très littéralement.

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