Chère lectrice, cher lecteur,
permettez-moi de vous souhaiter un très bon week-end en compagnie, cette semaine, de fleurs partout, de la coupe des champions du cricket, de la star du Tetris, d’une milice privée, de zostères, d’opéras, de rayons gamma et de bilinguisme.
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Le mot de la semaine
Deux langues, c’est bien. Peut mieux faire.
De temps en temps, à Oxford en Géorgie, un type pointe le bout de son nez, cause un bout et change le destin de l'université. Ça a été le cas, nous dit son site, en 1836 quand la conférence générale méthodiste attribua à la ville une charte de création universitaire, donnant naissance à l'université Emory —d'après le nom de l'évêque John Emory, un patient avocat de la raison dans la foi, décédé l'année précédente d'un accident de carriole. Ce fut le cas, aussi, en 1880 quand son huitième président, Atticus Haygood (difficile de faire plus XIX° siècle américain comme nom) prêcha, le jour de Thanksgiving, un sermon appelant chacune et chacun à embrasser la vision du "New South". Soit un Sud qui, plutôt que se lamenter sur la perte de ses esclaves et sa défaite dans la guerre de Sécession, embrasserait la modernité, en termes économiques et humains, en reconnaissant l'humanité pleine et entière de "nos Frères en Noir" —ceux qu'on appelle aujourd'hui les Afro-Américains.
Ce fut le cas, encore, en 1917, quand une certaine Eléonore Raoul, en s'inscrivant aux cours, y devint la première étudiante de sexe féminin. À Emory, le droit des femmes à l'éducation ainsi que, dès les années 1950, celui des Noirs Américains, fut tôt affirmé et défendu. Ce fut le cas encore une fois quand, plus étonnant, "Sa Sainteté le XIV° dalaï-lama" s'y rendit pour prononcer un discours lors de la cérémonie de remise des diplômes. Emballée, l'université créa aussitôt un programme d'études en bouddhisme tibétain à Dharamsala, en Inde.
La ville, avec laquelle le partenariat dure toujours, n'est pas choisie au hasard : c'est là que résident le chef spirituel, le gouvernement tibétain en exil et, surtout, des dizaines de milliers de réfugiés après leur traversée de l'Himalaya pour fuir les persécutions chinoises.
Ce jumelage aboutit finalement à la création, tout simplement, d'une nouvelle méthode d'éducation qui unit les principes bouddhistes aux habitudes pédagogiques occidentales les plus pointues.
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