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Iran, Ukraine, Nauru… Tous nos bons plans !

Une édition très "voyage voyage, plus loin que la nuit et le jour"

mars 15, 2025
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Chère lectrice, cher lecteur,

permettez-moi de vous souhaiter un très bon week-end en compagnie, cette semaine, d’une île accueillante, de cabanes dans les arbres, de combattants yézidis, de héros ukrainiens, d’un satellite en perdition, de pétroliers iraniens, d’un duo punk et de ministres bien contents.

NB : si le mail apparaît tronqué par votre boîte, vous pouvez le “Lire dans le navigateur” en cliquant sur le lien haut à droite.

L’image de la semaine

Coup de cœur pour une rencontre au sommet

Les ministres des Afaires Étrangères de Mongolie et du Japon se serrent la main lors d'une rencontre officielle à Tokyo
© Facebook/ Battsetseg Batmunkh

Cette photo m'a plu tout de suite. Mais pourquoi ? Déjà, en raison de la joie des deux protagonistes : à droite, c'est le ministre des Affaires Étrangères du Japon, Iwaya Takeshi et, à gauche, son homologue mongole, Battsetseg Batmunkh. C'est elle qui l'a d'ailleurs diffusée sur son Facebook —ce qui m'a encore plus fait apprécier le cliché. De plus, on ne saurait être insensible à son style. Elle arbore à la perfection le look "aparatchik communiste" (ce qu'elle est, en tant que membre fidèle du Parti du Peuple Mongol, qui fut le parti unique du pays jusqu'aux années 1990).

La rencontre a eu lieu ce 4 mars à Tokyo. Durant sa visite de presque une semaine, elle a rencontré à peu près toutes les huiles du pays (politiques, patrons, présidents de fondations… jusqu'au Premier Ministre Ishiba Shigeru). Ce séjour était programmé depuis quelques temps mais le contexte international l'a rendu récemment plus nécessaire encore.

Enclavée entre la Chine et la Russie, la Mongolie aspire à réduire sa dépendance à l'égard de ces deux géants, que le respect des frontières et des intérêts des voisins n'étouffe pas. The Diplomat explique :

L'objectif central de la visite […] est de renforcer la confiance mutuelle, stratégique, entre la Mongolie et le Japon. Cela grâce à l'association en matière de sécurité, ainsi qu'aux interactions de haut-niveau, la coopération économique servant de liant.

[…]

Longtemps, la Mongolie s'est reposée sur la Chine et la Russie, dans de nombreux domaines, en particulier ceux du commerce et du transport. Dans le but de limiter les risques impliqués par cette dépendance, elle a lancé une politique du "troisième voisin" dans les années 1990. Celle-ci a vu Oulan-Bator travailler activement à l'expansion de ses relations diplomatiques avec d'autres puissances. Le Japon est un de ces partenaires-clés.

L'archipel finance par exemple l'extension de l'aéroport international Gengis Khan. Mais l'ancien empire des steppes espère surtout tirer profit de ces échanges sur le plan militaire, en particulier par le biais de transferts de technologie. Le but reste le même : renforcer son indépendance stratégique. C'est le sens d'un premier partenariat entre les deux nations, signé fin décembre. Qui a d'ailleurs été rapidement concrétisé, racontait Asia News fin février (soit juste avant la visite de la ministre mongole à Tokyo), par le financement à hauteur de 8,7 millions de dollars d'un système radar "destiné à aider les forces armées mongoles à améliorer leurs capacités de contrôle dans leur espace aérien".

Il n'y a pas qu'en Europe que le retournement d'alliance américain perturbe. L'autre côté de la planète est tout aussi "sidéré", pour reprendre le mot initialement remis à la mode —mes souvenirs sont formels— par les attentats islamistes de 2015. Là-bas comme ici, le nouveau Président des États-Unis sème le doute sur sa fiabilité. Au point, là aussi, de passer des mots aux actes : "Alors que montent les inquiétudes relatives à l'implication des USA en Asie sous la présidence de Donald Trump, le Japon va, au cours de l'année fiscale 2025, doubler le nombre de pays dans lesquels il finance des équipements de Défense", nous explique le magazine asiatique Nikkei.

C'est un investissement qui passe par son Programme Officiel d'Assistance de Sécurité (OSA). Inauguré fin 2022 et destiné à fournir des matériels défensifs, de type radars et drones, aux pays en voie de développement, il couvrira bientôt 9 pays. "Le gouvernement a réservé à cette fin 8,1 milliards de Yens (environ 55 millions d'euros) dans son Budget 2025, soit une augmentation annuelle de 60 %", explique encore Nikkei. "Une fois que les nouveaux destinataires seront choisis, la nature des équipements et les autres détails seront décidés à l'automne. Plusieurs pays se sont portés candidats, dont les Philippines, la Malaisie, l'Indonésie, la Mongolie et la Papouasie Nouvelle-Guinée".

Les liens amicaux entre la Mongolie et le Japon seront encore renforcés en juin prochain. À leur tour, l'Empereur Naruhito et l'impératrice Masako se rendront à Oulan-Bator pour une visite d'État. La ministre mongole a d'ailleurs rencontré le Grand Maître des Cérémonies (c'est bien son titre) afin de caler le protocole de la céleste rencontre.

La ministre des Affaires Étrangères mongole et le Grand Maître des Cérémonies japonais
© Ministère des Affaires Étrangères de Mongolie.

Affûtez vos plumes et faites provisions de cartouches d'encre : en 2025, les stylos vont chauffer.

The Diplomat.

Bons plans

Sauvez une île, une île vous sauvera

L'île de Nauru en vue aérienne
L’île de Nauru vue de dessus. CC U.S. Department of Energy's Atmospheric Radiation Measurement Program / Wikimedia Commons

Vers les docks, où le poids et l'ennui vous courbent le dos, vous chantez "emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles" ? Eh bien, ne rêvez plus. Vendez deux-pièces, voiture, veaux, vaches et cochons et levez l'ancre pour l'île de Nauru : celle-ci ne demande qu'à vous accueillir.

Bon, certes, c'est un peu loin de tout :

Carte du globe où l'île de Nauru apparue complètement perdue, au beau milieu du Pacifique
C'est là. CC TUBBS / Wikimedia Commons.

Mais, pour cette ancienne colonie de 21 kilomètres carrés (et 12 500 habitants), il y a urgence. Avec un point culminant à 70 mètres de haut, la montée des eaux menace son existence même. Il lui faut s'adapter et, pour cela, investir. Elle vous propose donc d'acquérir, pour la modique somme de 105 000 dollars, la nationalité nauruane. Cela pourrait rapporter, selon Edward Clark, directeur du Programme de Citoyenneté pour la Résilience Économique et Climatique de Nauru, 5,6 millions de dollars la première année et, à terme, "42 millions de dollars par an […], jusqu'à 19 % du revenu national".

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