L'Édition du week-end du 27 avril 2024
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Chère lectrice, cher lecteur,
permettez-moi de vous souhaiter un très bon week-end en compagnie, cette semaine, d’un delta trop net, de ginseng, de coups bas, d’offres d’emploi, de bureaux vides, de flûtes de bambou, d’une ligne riquiqui et d’œillets par brassées.
Très bonne lecture,
la conscience artificielle de votre téléscripteur favori.
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La fleur de la semaine

L’histoire derrière la chanson derrière l’histoire
Nos démocraties n'ont pas manqué de célébrer la révolution portugaise de 1974 dite "des Œillets" qui mit fin, pacifiquement, à la dictature établie en 1933 par Salazar.
Beaucoup a été dit et écrit tout au long de la semaine, notamment au sujet des chansons populaires qui ont émaillé et illuminé la lutte. L'un des plus beaux récits consacrés à ce versant de l'histoire nous est narré cette semaine par le Guardian dans ses détails les plus étonnants, maladroits et profondément humains.
En 1974, rappelle le journal britannique, le pays était dans sa treizième année de guerre, en lutte contre l'indépendance de trois pays africains. Des conflits ingagnables qui rongeaient aussi bien les finances que la crédibilité du régime militaire et sa capacité à anticiper l'avenir. De quoi énerver certes la population, depuis longtemps étouffée par la dictature, mais aussi les plus jeunes officiers de l'armée, désireux de venir à bout d'une junte qui poussait l'institution et, avec elle, le pays tout entier, dans l'abîme.
Les plans pour renverser le pouvoir furent distribués de la main à la main, voire communiqués à l'oral au sein du “mouvement des capitaines", a témoigné depuis l'un des stratèges du coup d'État, Otelo Saraiva de Carvalho. "Mais il fallait, à l'approche du coup d'envoi de l'opération, pouvoir dire à tout le pays "Le plan est lancé… c'est un point de non-retour"".
Inspirée par une tactique similaire employée… par Augusto Pinochet pour son propre putsch l'année précédente, l'idée est venue, plutôt que d’utiliser les moyens de communication militaires, d’avoir recours aux radios civiles en y passant une chanson précise à l'heure H.
"Mais quelle chanson, et sur quelle antenne ?", interroge le Guardian, qui répond d’abord à la seconde question : "Carvalho comptait dans son carnet d'adresses un caporal qui avait servi sous ses ordres durant la guerre et travaillait désormais comme speaker à l'Association des Diffuseurs Lisboètes (ADL). De son côté, l'agent de liaison Carlos Almada Contreiras avait fait la connaissance du journaliste Álvaro Guerra, lui-même en lien avec la station Rádio Renascença et donc avec son émission de fin de soirée à tendance progressiste, Limite […] L'ADL pourrait ainsi signaler le début de l'opération dans la capitale, et Rádio Renascença dans le reste du pays."
Le choix de la chanson fut plus complexe. Les capitaines pensèrent d'abord à un chanteur contestataire, José "Zeca" Afonso, déchu de son poste d'enseignant en raison de ses positions de gauche, plusieurs fois emprisonné, et dont les titres folk et poétiques étaient strictement censurés. Une option trop risquée pour les diffuseurs et qui pouvait attirer l'attention des militaires non complices de l'opération. Il fallait trouver "un truc banal", selon les mots de Carvalho. Le choix se porta sur "E Depois de Adeus" ("Et après l'au revoir"), un titre entraînant aux cuivres légèrement inspirés par James Bond, dont le seul titre de gloire jusque là avait été d'avoir terminé dernier au concours de l'Eurovision (ex-aequo avec la Norvège, l'Allemagne et la Suisse, rappelle le Guardian qui, en bon média anglais, reste vigilant quand il s'agit de pop music : "un classement pardonnable quand on songe que le gagnant de l'année fut l'entêtant "Waterloo", de Abba").
C'est ce titre de variétés qui a marqué le début de la Révolution des Œillets. "Grândola, vila morena", la chanson demeurée emblématique du soulèvement et interprétée par José Afonso, ne fut jouée qu'une heure et demie plus tard, par Rádio Renascença, justement dans l'émission Limite. Il avait été convenu que cet air, pas (encore) interdit malgré ses propos clairement révolutionnaires, indiquerait non pas le début du soulèvement mais bien que celui-ci était en cours et qu'il irait jusqu'au bout. Le fameux "point de non retour" évoqué par Carvalho, pour le pire ou pour le meilleur. Le meilleur l'emporta.
"À 22H55 le 24 avril 1974, la voix de l'animateur João Paulo Diniz grésilla dans les postes de l'agglomération lisboète en annonçant le prochain titre : "E Depois do Adeus", par Paulo Carvalho. L'officier de liaison Contreiras était à portée de l'émission radio mais n'arrivait pourtant pas à la capter sur son transistor. C'est un collègue officier basé en centre-ville qui dut lui téléphoner pour lui confirmer que la chanson était en train de passer.
Contreiras autorisa alors son ami journaliste Álvaro Guerra à faire le trajet jusqu'aux locaux de Rádio Renascença pour s'assurer de la diffusion de "Grândola, Vila Morena". Le collègue de Guerra, João Paulo Coelho, qui n'était pas au courant du signal, faillit tout gâcher : il avait déjà chargé une bande de spots publicitaires en lieu et place du titre prévu dans la programmation. C'est Manuel Tomás, la seule autre personne dans le studio informée de la conspiration, qui désavoua son technicien et le força à passer la chanson.
Juste à temps. "Grândola, vila morena" fut entendue dans tout le Portugal à minuit vingt le 25 avril : les capitaines avaient reçu leurs deux signaux".
Et le reste est littérature. Ah non, pardon, c'est tout le contraire : le reste fut histoire, espoir, lutte, paix et liberté. Dans bien des oreilles résonneront encore longtemps les mots de José Afonso :
"À chaque coin de rue un ami
Sur chaque visage l'égalité".
Votre horoscope tribal

Les signes de la semaine : pélican, tortue et flamant rose
Ah ben tiens, le revoilà. Il y a deux semaines, je vous parlais de Jared Kushner, le beau-fils de Donald Trump, fort désireux de transformer l'ancien ministère des armées serbe en un hôtel de luxe. Un projet qui suscite de vives oppositions sur place car le bâtiment, transpercé de part en part par un bombardement de l'OTAN, est depuis considéré comme un symbole. Un souvenir glaçant du conflit ethnique qui a déchiré le pays au début des années 1990.
Aujourd'hui, Kushner s'attaque à un autre projet délirant… qui pourrait bien cette fois nous concerner toutes et tous. Par là j'entends : toute l'Europe. Même si, là aussi, Kushner n'a peut-être pas bien mesuré l'ampleur des contestations auxquelles il va devoir faire face (il a pourtant été le conseiller spécial de Trump en charge de régler le conflit israélo-palestinien, je ne me lasserai jamais de le rappeler).
Sa cible, cette fois, est un vieillard indolent, splendide et vulnérable. C'est le delta du fleuve Vjosë en Albanie, qui s'étend en un merveilleux lagon, dit de Nartë. Vous en avez peut-être déjà entendu parler : c'est l'une des dernières zones européennes primaires, c'est-à-dire quasiment intouchées par l'homme en plusieurs millénaires, à l'exclusion de quelques constructions modestes et peu peuplées. Avec ses 40 kilomètres carrés, c'est un environnement privilégié pour la conservation et, osons-le mot, l'épanouissement, de très nombreuses espèces animales. Le pélican de Dalmatie, le flamant rose, la spatule (après plusieurs minutes à maudire les limitations des traductions en ligne, il m'a bien fallu reconnaître mon ignorance et comprendre que la spatule est d'abord un oiseau), pour n'en citer que quelques unes. "Un des sites de préservation de la biodiversité les plus vitaux, non seulement pour l'Albanie mais aussi pour toute l'Europe", s'alarme Aleksandër Trajçe, directeur exécutif de l'ONG Protection et Préservation des Environnements Naturels en Albanie.
Long de 270 kilomètres, le Vjosë prend sa source en Grèce, dans les monts de Piérie. De là, il traverse l'Albanie, avant de se jeter dans de larges plaines inondables pour enfin se déverser dans l'Adriatique. Il est le dernier fleuve du continent (hors Russie) à ne pas être coupé par un barrage. Le gouvernement s'y est essayé à plusieurs reprises mais les pressions domestiques comme internationales l'ont finalement fait céder. L'année dernière, l'interdiction de tout développement dans la zone, décrétée Parc National, a même été inscrite dans la loi.
C'est ici que l'embrouille commence. En deux temps : d'abord, le gouvernement du pays a joué sur le mots. Ce qui est protégé, c'est le fleuve lui-même. Pas le delta, ni le lagon. Et pour que les choses soient bien claires, une seconde loi permet dorénavant aux autorités de faire passer d'éventuels intérêts économiques avant les préoccupations environnementales.
Elle a été ratifiée seulement 3 jours après que les projets de Kushner ont été connus.
Ses yeux doux au regard bovin n'y sont pas clairement pour rien. Ou alors, ce qui a joué, c'est peut-être plus précisément la puissance de sa compagnie, Affinity Partners, dotée d'une capacité d'investissement de 3,1 milliards de dollars, essentiellement abondée par un fond souverain d'Arabie Saoudite.
Kushner a des papillons dans le ventre en songeant à deux endroits en particulier : l'île de Sazan, complètement déserte malgré la présence d'anciens bunkers militaires abandonnés, et la péninsule de Zvërnec, "un promontoire relié par un pont de bois à une île du lagon de Nartë, où gisent les ruines d'un monastère byzantin du XIII° siècle", décrit Inside Climate News, qui poursuit :
"La péninsule est recouverte d'une forêt de pins hébergeant une vaste population de chauve-souris. Elle abrite aussi des plages accueillante et un petit hameau de quelques centaines d'habitants, le plus souvent âgés, ainsi que quelques propriétaires qui passent l'été dans le village ou louent leurs maisons aux touristes. Mais il semble que Kushner ait quelque chose de plus grandiose en tête : ses plans prévoient jusqu'à 10 000 chambres d'hôtels et villas de luxe, d'après Bloomberg". Il espère un bon million de visiteurs annuels dans son complexe touristique pour méga-riches. Séduit, le gouvernement albanais a déjà entamé la construction d'un aéroport près du lagon. À lui seul, il pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’environnement.
Aussi les associations locales se battent-elles en premier lieu contre celui-ci en poursuivant l'administration en justice. Car si le chantier de l'aéroport reste conforme à la législation albanaise, il contrevient malgré tout aux engagements internationaux du pays. Notamment à la convention de Berne ("convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe", ça dit bien ce que ça veut dire), approuvée par le Conseil de l'Europe en 1979 et entrée en vigueur en 1982 (vous savez, à l'époque où ces maudits écolos ne nous rendaient pas la vie impossible). Son comité exécutif a publié fin 2023 un avis exigeant la suspension immédiate des travaux en cours. L'avis est contresigné du Conseil de l'Europe dont elle dépend —or l'Albanie est candidate à l'entrée dans l'UE. Ça a du poids.
Ce n'est que la première institution internationale à s'être engagée dans le bataille. Car comme le rappellent les biologistes et zoologistes interrogés par Inside Climate News, le lagon de Nartë est vaste et central au sein de la géographie européenne mais aussi au-delà, servant de refuge à un nombre considérable d'espèces migratrices. Aussi son rôle pour l'équilibre naturel de toute la région est-il, mondialement, jugé vital. Au risque de rappeler une évidence, je me permets de rappeler que nos sociétés humaines dépendent de cet équilibre naturel.
Un dernier mot, à ce sujet : n'oubliez pas que c'est, en réalité, exactement ce genre de choses que recouvre le combat contre les "wokes". Il faut rappeler que par ce terme, l'extrême-droite espère séduire bien au-delà de sa frange habituelle, en focalisant l'attention sur certains excès des féministes, des socialistes et des écolos d'aujourd'hui (excès qu'il ne s'agit pas de nier, même s'il n'est pas interdit de rappeler que compte tenu de l'équilibre réel des forces politiques, ils vont rarement au-delà de publications malheureuses sur les réseaux sociaux).
Ne nous y trompons pas. Agiter certaines préoccupations au demeurant légitimes contre les variantes les plus déroutantes de ces combats progressistes n'aura pas pour seuls effets de rogner la largeur des pistes cyclables qui bordent la rocade près de chez vous ou d'interdire les toilettes non genrées au bistrot Chez Marcel.
Le but est bien de revenir sur des décennies de progrès essentiels à la sauvegarde de la démocratie, à l'égalité des droits, à la lutte contre la pollution. Donc essentiels à notre bien-être, notre liberté et notre santé. Les cibles sont les institutions qui nous protègent toutes et tous, comme la convention de Berne, comme l'Agence pour la Protection de l'Environnement aux États-Unis (en lutte contre les déversements de produits chimiques dans les rivières ou les rejets de microparticules toxiques dans l'air, pour ne citer que deux exemples), comme tant de législations issues des prises de conscience des années 1960, 70 et 80. Le retour en arrière sur l'avortement aux États-Unis dans un arrêt qui met aussi en doute la validité constitutionnelle des couples gays ou même interraciaux, en est l'exemple le plus flagrant.
Alors, la prochaine fois que la télé s'énervera contre la dernière déclaration provocatrice de tel ou telle, rappelons-nous que derrière cette cible facile se cachent le lagon de Nartë, la survie de l'Adriatique, la contraception, l'alimentation saine, les eaux pures, l'air frais. On a tendance à oublier que l'intérêt d'un chiffon rouge, c'est de pouvoir vous planter deux banderilles dans le cou.
Et puis, quand bien même leur projet réel serait de nous empêcher de manger des burgers en rond, les "wokes" n'ont aucun pouvoir, peut-être faut-il le rappeler. À quand remonte la dernière loi "woke", en France ? Et à qui convient-il réellement de faire face ? À cet imbécile d'Aymeric Caron ? Ou au très bien élevé Jared Kushner ? La réponse "aux deux" est bien sûr valable, sur les plans philosophiques comme politiques. À condition de ne pas oublier que ni notre temps, ni notre énergie, ni nos budgets, ni les tracts encore chauds dans la photocopieuse ne sont infinis.
Égérie
Peut-être vous tracassez-vous parce que vous n'avez pas de quoi payer votre loyer le mois prochain ou parce que votre patron vous harcèle mais, pendant ce temps-là, il y en a qui ont de vrais problèmes.

Prenez An Bin par exemple, tout juste nommé PDG de la Korea Ginseng Corporation et qui fait son beurre en vendant du ginseng. Lui a de vrais soucis. En particulier : comment vendre plus de ginseng ? C'est son boulot, vous me direz. Certes mais ça ne répond pas à la question : comment vendre plus de ginseng ?
Heureusement, les miracles existent et, depuis ce week-end, c'est la fête à la Korea Ginseng Corporation —que l’on appellera dorénavant KGC. La bonne nouvelle a 24 ans. Elle est indonésienne et s'appelle Megawati Hangestri Pertiwi. C'est une volleyeuse brillante qui cumule les titres depuis son entrée dans le circuit professionnel et sait parler au jeune public. Elle vient d'intégrer une équipe coréenne, les Red Sparks, un club appartenant précisément à KGC. Ainsi, elle a été nommée officiellement égérie de la marque (une égérie, en termes marketing, c'est le visage d'un produit, comme lorsque Natalie Portman s'affiche pour Dior, Chris Hemsworth pour Boss ou Jo-Wilfried Tsonga pour Kinder Bueno).
Pour présenter au public les nouvelles responsabilités de la jeune femme, KGC a fait les choses en grand. La grande première a eu lieu à l'occasion d'un match amical à Jakarta, opposant les Red Sparks à l'équipe nationale d'Indonésie (le pays natal de la joueuse), match qui a inspiré au Korea Times les mots justes pour nous faire partager l'ambiance festive du moment… vraisemblablement en recopiant le communiqué de presse qui lui a précédemment été envoyé. Le style ne trompe pas :
"À la Indonesia Arena, où s'est déroulée la rencontre samedi dernier, l'entreprise y est allée à fond pour promouvoir ses produits auprès des 16 000 fans de volley-ball qui avaient rempli le stade. De longues files d'attente se sont formées devant le stand de KGC, à l'extérieur de la salle, où étaient distribués gratuitement des flacons aux extraits de ginseng rouge et des échantillons d'autres compléments de santé.
KGC n'a pas ménagé non plus la publicité dans sa boutique du centre commercial luxueux de Jakarta, le Lotte Shopping Avenue. Pendant 5 jours, depuis le mercredi précédent, elle a offert à la clientèle des coffrets d'échantillons et proposé des réductions sur l'ensemble de la gamme. À partir d'une certaine quantité d'achats, on pouvait même repartir avec du merchandising aux couleurs de Megawati, comme son maillot ou une poupée."
Il ne fallait rien négliger, vu que l'on compte plus de 275 millions d'habitants dans le pays musulman, dont un grand nombre ne consomme pas (encore) de ginseng. "Megawati est une force immense pour la promotion de KGC en Indonésie", s'est réjoui un représentant de la marque, manifestement entre deux sanglots de joie et avec une syntaxe douteuse : "Tout comme elle tire vers le haut la ligue de volley-ball dans son ensemble, on peut espérer que la KGC popularisera le ginseng rouge coréen auprès des marchés mondiaux des compléments alimentaires".
Ce n'est pas qu'un fantasme. Megawati est une vraie star et par conséquent une authentique force de frappe publicitaire : en un an, le compte Instagram de KGC est passé de 20 000 à plus de 280 000 followers. Sa chaîne YouTube a dépassé les 230 000 abonnements, une première dans l'histoire du volley-ball coréen. Et "86 % des followers du club sur les médias sociaux sont indonésiens", précise le Korea Times.
Le ginseng est censé n'avoir pas son pareil pour donner la patate. Je gage pourtant que les courbes de croissance d'un bon chiffre d'affaires peuvent facilement faire autant d'effets.
Homme

La question des violences conjugales infligées par des femmes sur des hommes (et non l’inverse) fait régulièrement surface dans nos médias… pour généralement disparaître aussitôt. Mais au Japon, le quotidien Mainichi a pu se pencher plus attentivement sur le sujet, à la faveur d'une étude qualitative (c'est-à-dire réalisée sur peu de gens, mais en profondeur), que détaille avec effarement le quotidien nippon.
Conduite par une association, cette étude avait pour cadre un plan de la préfecture de Tokushima baptisé "Projet pour renforcer le filet de sécurité des victimes de violences conjugales." Il fallait donc mieux connaître la nature des maltraitances et le vécu de celles, mais aussi de ceux qui les subissent.
Le directeur de l'association, Toshiko Noguchi, résume ainsi la recherche : "les violences domestiques ne sont pas propres à un genre, et il n'y a pas de différence notable entre hommes et femmes dans la nature de ce qu'ils et elles subissent". Dans le lot : menaces, coups avec armes blanches ou improvisées (couteaux de cuisine, baguettes acérées), dévalorisation psychologique, abus économiques (comme dépenser au-dessus des moyens du ménage ou, plus simplement, confisquer l'argent gagné par monsieur). Mais sont aussi mentionnés des actes plus surprenants, comme servir en guise de repas des restes avariés, priver son compagnon de sommeil voire, dans un cas, "placer dans la chambre et dans l'entrée des carcasses de cafards et de mille-pattes".
Le nombre d'hommes faisant appel à des associations d'aide est en hausse au Japon. Ils sont passés d'environ 3 000 en 2013 à un peu plus de 26 000 en 2023. Mais ce ne serait que le sommet de l'iceberg, tant l'étude pointe les difficultés multiples auxquelles font face les victimes masculines pour oser se plaindre, témoigner, chercher une solution ou demander de l'aide.
L'étude note que beaucoup d'hommes ont peine à se penser comme victimes car ils ont ont tendance à considérer la violence comme strictement physique, alors qu'elle commence généralement par prendre d'autres formes et ne se cantonne jamais à celle-ci. Plus étonnant et, pourtant, impitoyablement logique, l'association rappelle que la plupart des cellules de soutien, même si elles sont ouvertes à toutes et tous, semblent délibérément exclure les hommes puisqu'elles ont pour nom "Centre de soutien aux femmes", "Bureau d'aide aux femmes", etc.
"D'autres stéréotypes", relève enfin le Mainichi, "comme ceux qui voudraient que les abus "n'arrivent qu'aux femmes" ou que "les hommes sont plus forts que les femmes", mènent les victimes masculins dans une impasse".
Une injustice qui, c'est toujours amusant à rappeler, a d'abord été relevée précisément par les études féministes et de genre, si souvent décriées par les masculinistes qui déplorent de ne pas arriver à s'adapter à un monde plus égalitaire… où les souffrances masculines seraient pourtant mieux prises en compte, plus analysées et plus combattues.
Invalide
Vous souffrez d'un handicap et vous cherchez du travail ? J'ai trois nouvelles pour vous. Une presque bonne, une franchement très mauvaise et une qui ne vous surprendra pas, mais alors pas le moins du monde.

La bonne nouvelle c'est qu'en ce moment, ça recrute. La mauvaise, c'est que c'est en Russie qu'on recrute. Relayé par le média d'opposition en exil Meduza, le site russe Verstka s'est livré à une longue enquête sur le soudain besoin de main d'œuvre en cette vibrante contrée. Bien qu'aucune étude de l'État ne vienne étayer ce fait, il semblerait que les 300 000 jeunes hommes appelés sous les drapeaux et les centaines de milliers qui ont fui le pays dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine puissent expliquer cette nouvelle volonté des entreprises de faire appel à une catégorie jusque-là sous-exploitée (j'insiste sur le mot "exploitée" mais ne faites pas attention, c'est Attal, y m'énerve). Je parle bien sûr de la catégorie de la "communauté handicapée", comme l'écrit Meduza, soit "des Russes qui ont longtemps souffert de discrimination et du manque d'aménagements des lieux de travail". Les voici désormais accueillis à bras ouverts.
Les offres d'emploi précisent volontiers que les personnes avec handicap sont désormais les bienvenues, pour n'importe quel job. "Par exemple", écrit Meduza, "ce type d'offres a augmenté d'un tiers entre 2023 et 2024 dans le secteur des transports et de la logistique. Dans le commerce de proximité, le nombre d'employeurs prêts à engager des personnes avec handicap a doublé dans la même période."
Ce qui tombe bien puisque les personnes handicapées sont elles aussi plus nombreuses depuis plusieurs mois, bien qu'on en ignore la raison (car une simple "opération militaire spéciale" chez le voisin n'est pas censée créer de blessés graves et encore moins de morts, voyez-vous).
"Afin d'atteindre leur objectif, les autorités russes ont renforcé la législation relative aux quotas de personnes handicapées dans le recrutement. Depuis le 1° septembre, toutes les entreprises avec plus de 35 employés sont tenues d'embaucher des handicapés. Auparavant, chaque région pouvait décider indépendamment d'introduire ou non une règle de quota.
Mais pour l'instant, le nombre d'emplois disponibles pour atteindre lesdits quotas demeurent limités. À Moscou, où l'on compte près d'un million de handicapés, une agence gouvernementale relève que seuls 4 000 postes avaient été ouverts au printemps".
Sous condition d'anonymat, une responsable d'ONG sur place déplore en fait que les quelques postes qui se libèrent restent réservés principalement aux mutilés de guerre et non aux individus souffrant de maladies congénitales. Une situation compliquée par le fait que les employeurs, toujours selon le même témoignage, ont beau préciser "handicapés bienvenus", ils n'ont en règle générale pas anticipé qu'il fallait prévoir des aménagements spéciaux dans l'usine ou les bureaux pour permettre aux invalides d'exercer leur travail. (C'était ça, la nouvelle qui ne devrait surprendre personne).
Heureusement, il doit bien y avoir en Russie aussi des coachs sur YouTube pour rappeler que "quand on veut, on peut". Ce qui reste peut-être préférable à cet autre conseil bien-être longtemps privilégié par un ami : "Recouche-toi".
À dire vrai, j'entretiens souvent l'idée qu'il avait, quelque part, un peu raison.
Mode

Les centres d’affaires américains en ont marre des affaires
"Downtown". C'est un mot nord-américain mythique. Il désigne les centres d'affaires, ces grands quartiers de centre-ville qui, du haut de leurs gratte-ciels, dominent les villes les plus dynamiques du pays. Dans un film, ces tours de verre et d'acier vous révèlent en un plan dans quelle ville vous vous trouvez (à condition d'être des USA, ou familier avec leur géographie urbaine, ou simplement de souffrir de cinéphilie aiguë).
Les "downtowns sont emblématiques d'une certaine utopie des Trente Glorieuses. Ce sont les vitres derrière lesquelles les yuppies et les golden-boys s'entretuent (métaphoriquement) avec le sourire, ce sont les quartiers dont les films de science-fiction ont tant aimé imaginer le déclin, ont tant révélé la pourriture et l'arrogance.
En apparence immuables, les "downtowns" sont pourtant en train de muter, s'étonne cette semaine le Business Insider. Pourquoi cela ? En raison du travail à distance qui, depuis la pandémie, demeure largement pratiqué par les "cols blancs". En conséquence, "nombre [de ces quartiers] essaient de faire leur transition. De cesser d'être des districts uniquement constitués de bureaux pour devenir des zones mixtes, susceptibles d'accueillir de nouvelles entreprises, de nouveaux habitants. Mais donner une nouvelle vie à des terrains dominés par des immeubles de bureaux à moitié vides s'avère un véritable défi", explique le magazine.
La deuxième vie des downtowns n'est certes pas encore advenue mais l'Insider reste optimiste. Il s'extasie ainsi devant une étude en profondeur de l'université de Toronto, ayant pour cœur la fréquence et la localisation des communications téléphoniques par portable. Attention, ça peut choquer : "dans les plus grands quartiers d'affaires nord-américains, sur toute l'année dernière, on observe une augmentation graduelle du nombre de personnes se déplaçant à pied".
Ces endroits n'étant pas pensés pour y vivre, juste pour travailler aux heures ouvrées, ce n'est pas une donnée si innocente qu'elle en a l'air. Elle témoigne en fait que les déductions fiscales à l'attention des restaurants et des petits commerces, imaginées par les mairies pour faire de ces lieux d'authentiques zones de vie, portent leurs fruits. "Les chercheurs constatent que, même si la plupart des villes voient leur taux d'occupation de bureaux stagner, l'activité en week-end comme en soirée est, elle, en hausse."
Ce serait le cas dans 50 des 64 "downtowns" étudiés. Avec de vrais champions. À la tête du classement, Minneapolis relève une augmentation du "trafic pédestre" de plus de 45 % sur la seule année écoulée (de mars à mars).
De quoi démentir les sombres prédictions des œuvres cyberpunks ou des romans futuristes crépusculaires. Et aussi, ajouterais-je, de lutter contre les maladies cardio-vasculaires. Marchons donc. Marchons ! Et qu'un sang impur abreuve nos sillons (ne faites pas attention, c'est un réflexe. Ou alors, c'est l'époque).
Beauté

Le vrai son du vent
"Vous avez certainement déjà entendu ce son", écrit le Boston Globe. Peut-être "dans un film où une scène se déroule au Japon, ou dans un restaurant asiatique, en musique de fond". Rien qu'en écrivant ces lignes, j'ai l'impression que vous l'entendez déjà… le son du shakuhachi, la flûte de bambou.
À l'occasion du concert donné par le maître Kojiro Umezaki dans une église de la ville, le journal de Boston s'est pris d'affection pour l'instrument et s'est mis en tête de nous raconter son histoire, tout en dressant le portrait de deux de ses adeptes. Umezaki donc, mais aussi Perry Yung, luthier de son état, tombé amoureux en 1994, "alors qu'il jouait la comédie dans une pièce dirigée par Ellen Stewart à LaMama, une salle de théâtre expérimental de New York.
Le joueur de Shakuhachi Yukio Tsuji faisait partie du groupe qui accompagnait la production. Il pratiquait d'une manière "très expérimentale", se souvient Yung, au sein d'un orchestre qui rassemblait des percussions africaines, de la guitare électrique et une cithare coréenne. "À un moment, c'était le silence. Et tout à coup a surgi le shakukachi, changeant ma vie". Après la représentation, Yung s'est précipité dans les coulisses pour demander où il pouvait en acheter un. "Tsuji m'a juste regardé en ouvrant grand les yeux, et m'a dit "Tu es mordu, maintenant"".
Mordu, c'est le mot. Il était alors quasiment impossible de se procurer un shakukachi aux États-Unis, et l'Internet existait à peine. Alors Yung a opté pour le Do It Yourself. Il a acheté du bambou dans un marché aux fleurs et créé sa flûte en copiant celles qui se trouvaient dans l'atelier de Tsuji."
Le shakuhachi n'a pas d'emblée été utilisé pour produire de la musique, mais plutôt pour émaner un fond sonore destiné à accompagner la méditation des moines bouddhistes. Aussi le pratiquer comme un art est-il complexe. Il n'a pas d'embouchure, donc trouver l'endroit où placer ses lèvres et souffler est déjà une gageure en soi (Umezaki raconte que sa mère le taquine encore, en lui rappelant qu'il lui a fallu un an avant de produire le moindre son). Pour compliquer le tout, bien qu'accordé (sur une gamme pentatonique mineure, note à l'attention des musicologues), selon la façon dont on couvre les trous qui le jalonnent, il est possible d'obtenir la note de son choix ("comme une corde de violon", dixit Umezaki).
Curieusement, les deux artistes ont aussi pour point commun d'utiliser le shakukachi à des fins politiques. Né d'un couple mixte (mère japonaise et père danois), Umezaki aime le mélanger à d'autres instruments pour célébrer l'hybridation des arts, le mélange des cultures, leurs évolutions communes.
Yung, lui, a participé à de nombreux rassemblements contre la haine anti-asiatique (une forme de racisme longtemps négligée, mais qui s'est pleinement révélée au moment de la pandémie de Covid). Il commence ses discours par un prélude musical "dédié à celles et ceux qui ont été affectés par la violence perpétrée contre la communauté américano-asiatique au cours des dernières années".
Une manière plus douce que d'autres de nous hisser plus loin, plus haut. "C'est le son de la terre", explique-t-il encore au Boston Globe.
"Le son du vent qui passe dans une forêt de bambou. Un son qui change en permanence de ton, de couleur, comme la lumière qui, dans le ciel, traverse les nuages".
Bizarre

La Ligne sera finalement Un Point
Ça va mal pour "The Line", ce projet architectural impulsé par l'Arabie Saoudite et pour lequel vous avez certainement croisé des publicités prometteuses sur vos réseaux sociaux favoris.
The Line —"La Ligne" en français— est un projet de ville futuriste construite en plein désert, à partir de rien. Son idée révolutionnaire : une conception urbaine intégralement repensée. The Line a été imaginée dans le cadre "Vision 2030", selon lequel le Royaume doit diversifier ses sources de revenus pour ne plus autant dépendre des énergies fossiles, conçu et ardemment promu par Mohammed Ben Salmane (dit MBS, dit "Le Boucher de Ryad, dit "L'Ordure du Désert", dit "Barbe Bleue en Pire", dit "Le Prince Héritier", dit "Notre Partenaire").
Comme son nom l'indique, La Ligne se voulait digne des films SF les plus visionnaires (ou angoissants, question de point de vue) car elle ne devait ressembler à rien de connu. Censée assurer une empreinte carbone de zéro, rien, pas une émission, elle devait faire 170 kilomètres de long pour une largeur de 200 mètres seulement, le tout protégé par deux parois de 500 mètres de haut. Ses millions de résidents trouveraient tout ce dont ils ont besoin à vingt minutes à pied, et à la fraîche grâce à l'air conditionné de l'ensemble, par ailleurs équipé des technologies les plus révolutionnaires de notre époque (comme les taxis autonomes, un réseau de caméras intelligentes ou… une lune artificielle).
Mais la nouvelle est tombée : la Couronne a revu ses plans à la baisse et, finalement, La Ligne ne fera plus 170 kilomètres de long, seulement 2,4. "Une réduction de 98,6 %" , note Bloomberg.
La nouvelle amuse et réjouit les architectes du monde entier, qui n'avaient jamais cru en la viabilité du concept, uniquement défendu en images virtuelles certes splendides mais, de l'avis des spécialistes, aussi crédibles que le dernier Marvel au cinéma.
Parmi ces analystes, c'est l'ancien banquier d'affaires Patrick Boyle qui, sur YouTube, a consacré le plus brillant éloge funèbre à cette spectaculaire débandade. Une perle d'humour à froid, de sarcasme et d'envolées délirantes. Morceaux choisis :
"[La conception traditionnelle des villes] fait sens quand on construit dans un endroit près d'autres choses, comme de l'eau, de la terre arable, ou toute ressource indispensable à la vie humaine. Mais j'estime pour ma part que lorsqu'on construit dans le désert ou à la surface d'une planète lointaine, plus longue est la ville, et plus elle est haute, mieux c'est.
En effet, si la plupart des villes sont circulaires, c'est parce qu'elles se sont développées pour faciliter le commerce et permettre les échanges, comme le transfert et le déplacement d'eau, de nourriture. MBS, lui, a voulu la sienne longue, étroite, très haute et dans un endroit totalement inhospitalier. Une merveilleuse idée, à n'en pas douter.
Non, vraiment. Pensez-y : si le premier immeuble est construit dans un environnement insupportable, il est parfaitement logique que le suivant soit placé un peu plus loin, pour l'éloigner de cette zone si peu accueillante. En grandissant, la ville formera naturellement une ligne, puisqu'elle essaiera de se fuir elle-même".
Allez, un autre. Commentant une publicité du Royaume assurant qu'il serait possible de se déplacer "d'un bout à l'autre de La Ligne en vingt minutes, sans avoir besoin d'une voiture", Boyle a fait les comptes :
"C'est un système très impressionnant. Pour traverser 170 kilomètres en 20 minutes, il faut voyager à 510 kilomètres par heure, ce qui est un peu plus rapide que le train le plus rapide en service actuellement.
Bien sûr, c'est une vitesse qui ne prend pas en compte les éventuels arrêts en chemin. Cela pourrait présenter un inconvénient pour les gens qui vivent dans le milieu de la ville. Les bouches de métro de New York ou de Londres sont, en moyenne, à 400 mètres l'une de l'autre. Ainsi, The Line aurait besoin de 412 arrêts. En général, un métro s'immobilise et ouvre ses portes environ 30 secondes à chaque station donc, avec 412, le train serait à l'arrêt pendant un total de 206 minutes.
Certes, 206 minutes, c'est un peu plus que les 20 promises. Alors, les gens devraient monter et descendre un peu plus vite que d'habitude. Par exemple, si le train ne s'arrêtait que 2 secondes par station, il pourrait n'être immobile que pendant 14 minutes, ce qui nous laisse 6 minutes pour franchir les 170 kilomètres. À ce compte-là, il faudrait voyager à la vitesse de 1 700 kilomètre par heure environ. Je parle en vitesse moyenne bien entendu, puisqu'il faut prendre en compte les accélérations et les décélérations extrêmes à chaque arrêt. La vitesse de pointe serait plutôt de plusieurs milliers de kilomètres à l'heure.
Vous auriez ainsi 2 secondes pour monter et descendre d'un train qui accélèrerait rapidement à, disons, 3 fois la vitesse du son, avant d'écraser ses freins à l'approche de l'arrêt suivant. Il faudrait attacher sa ceinture assez vite."
Allez un dernier, mon préféré :
"Selon le bureau du tourisme d'Arabie Saoudite, "si le tourisme n'était qu'une chimère il y a encore quelques années, des projets ambitieux comme La Ligne attireront des foules immenses dans le pays". Je sais en effet que, quand je cherche un endroit sympa pour partir en vacances, je me mets toujours en quête de la plus autoritaire des dictatures théocratiques du monde, surtout si elle a bâti une nouvelle ville où des caméras, de la technologie de reconnaissance faciale et des drones sont utilisés par la police pour suivre en permanence la population afin de s'assurer que tout le monde va bien".
Et encore, je fais l'impasse sur les nuages artificiels pour générer de la pluie, les robots destinés aux tâches ménagères, la plage dont le sable brillerait la nuit, une idée attribuée au Prince lui-même. Autant de songes lunaires, désormais balayés par le vent puisque, donc, La Ligne fera seulement 2 kilomètres de long. Un gros morceau de béton posé dans le désert ? Il y a 4 000 ans, les Égyptiens faisaient mieux.
Mais aussi, mais encore

En bref : les news auxquelles vous avez échappé
Pendant ce temps-là, ici, ailleurs et à côté…
Billie Eilish, Lorde, Green Day, Fall Out Boy, les Pixies et des centaines de pop-stars américaines demandent au Congrès de voter une réforme des billetteries en ligne, pour mettre fin au "scalping", système par lequel des robots achètent en masse des places sur Internet dès l'ouverture des réservations dans le seul but de les revendre au marché noir (Rolling Stone) — Au championnat de la Confédération africaine de Football, la demie-finale Algérie-Maroc annulée : l'équipe marocaine arborait un maillot affichant une carte du pays qui intégrait le territoire très disputé du Sahara occidental (PressAfrik) — À l'inverse de ce qu'affirment les statistiques officielles, la production de fruits et légumes au Pakistan s'écroule. De mauvais résultats qui mettent en péril la santé des habitantes et habitants (The Dawn - Tribune) — Exilé en Russie, le fugitif Ilan Shor annonce depuis Moscou la création d'un parti anti-Union Européenne dans sa Moldavie natale, parti qu'il dirigera depuis l'étranger et qu'il a baptisé "Victoire" (Balkan Insight) — À Islamabad, le Président iranien rencontre le Premier Ministre pakistanais pour "renouer les liens" en dépit des affrontements transfrontaliers échangés en janvier par les deux pays (The New Arab) — Avis de recherche à Phuket : la touriste qui a pris pour habitude de déambuler seins nus dans les hôtels, de ne payer ni ses repas ni ses taxis et d'insulter les clients a été identifiée, la police est sur les dents (Thaiger) — 10 romans pour découvrir l'écofiction, un genre littéraire encore méconnu qui allie écologie, anticipation et utopie (Reactor) — À Londres, l'Imperial War Museum dédie une exposition exceptionnelle au travail de Tim Hetherington, photographe de guerre mort il y a 13 ans lors du conflit libyen (The Guardian - Portfolio) — Art brut : 180 œuvres issues d'une des collections les plus importantes au monde s'exposent à la Villa Médicis jusqu'à la mi-mai (Connaissance des Arts) — Excavation fascinante au nord du Vésuve : les archéologues croient avoir mis au jour la villa dans laquelle se serait éteint Gaius Octavius Thurinus, dit "Auguste", le premier dirigeant de l'Empire Romain après le décès de César et la chute de la République (Smithsonian Mag).
Prochaine Édition du Week-end : samedi 4 mai.
Gardons les pieds sur Terre pendant que ça tourne.
Un grand merci à Marjorie Risacher pour sa relecture attentive, et ses coquillicides impitoyables.





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